Le Sénégal a officiellement lancé ce mercredi un dialogue politique national d’envergure, rassemblant les forces vives de la nation au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, à 30 kilomètres de Dakar. Ce cadre de concertation, prévu jusqu’au 4 juin, vise à jeter les bases d’un nouveau contrat politique à même de consolider la démocratie et de répondre aux aspirations profondes du peuple sénégalais.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a salué la tenue de ce dialogue « dans un temps de paix et en dehors de toute échéance électorale », soulignant qu’il représente « une opportunité unique de réfléchir avec sérénité et lucidité » sur l’avenir institutionnel du pays.
« C’est là l’intérêt d’un dialogue tenu en temps apaisé, non pas pour désamorcer les tensions sociopolitiques, mais pour écrire des pages encore plus belles de notre histoire politique nationale », a déclaré le président. Il a également rappelé que plus de 13.000 contributions citoyennes ont été recueillies via la plateforme numérique Jubbanti, lancée le 9 mai dernier pour préparer cet exercice participatif inédit.
Le facilitateur général du dialogue, Cheikh Guèye, a pour sa part appelé les participants à faire preuve d’« altruisme, de lucidité, d’écoute et d’engagement » afin de bâtir collectivement un « nouveau pacte national ».
Parmi les participants figurent d’anciens Premiers ministres, des ex-responsables d’institutions, des dirigeants politiques, des autorités religieuses et coutumières, des membres de la société civile, des syndicalistes, des entrepreneurs et des professionnels des médias. Une pluralité d’acteurs réunie autour d’un même objectif : poser ensemble les fondations d’un Sénégal plus juste, plus inclusif et résolument tourné vers l’avenir.