Il y a des supporters d’un jour. Des passionnés d’un match. Des amoureux du moment. Et puis il y a Seyni Fati.
Lui, c’est un cœur qui bat aux couleurs rouge et bleu, depuis toujours. Un homme pour qui le blason du Paris Saint-Germain n’est pas un simple écusson cousu sur un maillot, mais une appartenance viscérale. Une loyauté tatouée à l’âme.
Quand le Parc des Princes chantait sans raison, quand les soirs de Champions League devenaient des lendemains de peine, Seyni était là.
Quand Barcelone a infligé l’impensable, il n’a pas fui. Il a serré les dents, les poings, et son maillot.
Quand le Bayern a brisé le rêve à Lisbonne, il n’a pas renié. Il a pleuré en silence, mais aimé en continu. Il a cru quand plus rien ne poussait. Il a porté Paris quand Paris tombait.
Seyni Fati n’est pas de ceux qui célèbrent à la fin seulement. Il est de ceux qui espèrent au début. Qui tiennent au milieu. Qui pardonnent à la fin.
Aujourd’hui, la coupe aux grandes oreilles trône enfin dans les vitrines du PSG. Les projecteurs illuminent Paris, mais c’est dans l’ombre que Seyni a construit cette victoire. Lui, et tous ceux qui n’ont jamais lâché.
La voix rauque des soirs de défaites. La prière discrète dans les prolongations. Le regard fixé sur le destin du club.
Il l’a rêvé mille fois. Il l’a attendu plus de vingt ans. Et il est toujours resté debout. Paris est champion d’Europe. Mais Seyni Fati, lui, est champion de constance.
Et dans le ciel de Munich, au milieu des papiers qui volaient, il y avait une étoile. Une seule. Celle de Seyni.
BKD…